Lectures, Ray's Day

[Ray’s Day] Feel good books & bibliothérapie : ces livres qui nous font du bien.

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Le 22 août, à l’occasion du Ray’s Day (anniversaire de feu Ray Bradbury), le monde du livre est invité à partager librement et gratuitement autour du livre. A cette occasion, j’avais proposé l’année dernière une réflexion autour de l’incitation à la lecture. Cette année, j’ai envie de me pencher à nouveau sur un autre aspect du rapport à l’écrit.

Je n’ai jamais eu de chagrin qu’une heure de lecture n’ait dissipé.

Montesquieu.

J’en parlais dans ma dernière chronique consacrée à Henri Roorda, et son recueil A prendre ou à laisser : le marché regorge aujourd’hui de livres qu’on nous présente comme bénéfiques. Étiquetés feel-good, donnant des clés de développement personnel et/ou nous promettant à grands renforts de bandeaux un mieux-être, ils semblent partout en librairie. Depuis mon dernier billet, j’ai mené quelques recherches, et je vous propose d’approfondir pas à pas les questions que nous posent ces livres qui nous font du bien.

Le livre « feel-good », une étiquette toute neuve pour une forme déjà existante ?

Origine de l’étiquette

Que signifie et d’où vient cette étiquette ? Selon le dossier de Livres hebdo, le terme apparaît en France en 2011 lorsque paraît, aux Presses de la Cité, la traduction du Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire de Jonas Jonasson. Les livres feel-good, par la suite, sont d’abord des traductions, du Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates d’Annie Barrows à La petite boulangère du bout du monde de Jenny Colgan. En effet, les critères qui permettent de classer un livre dans la catégorie feel-good correspondraient moins à la tradition littéraire française, plus portée à « l’autofiction déprimée » (Béatrice Duval, directrice générale de Denoël, pour Livres hebdo).

Cependant, la traduction et le succès de vente desdits ouvrages a ouvert la voie aux auteurs français. La question ici n’est déjà plus uniquement marketing : nul doute que beaucoup d’écrivains envoyaient depuis longtemps des romans de ce type, sans que ceux-ci soient forcément acceptés par une maison d’édition. Le succès de titres comme ceux cités ci-dessus a permis d’ouvrir un créneau pour une forme d’écriture potentiellement déjà existante. Romain Puértolas, auteur de L’Extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa l’exprime en ces termes pour Livres Hebdo : « J’ai fait ce que je voulais, et je me suis aperçu qu’il y avait un public en France pour cela, qui avait aussi envie de s’évader. » Des auteurs français qui s’y mettent, des ventes qui décollent : le livre feel-good gagne peu à peu en légitimité dans le paysage éditorial français. On observe cependant nombre de réticences, du côté notamment des écrivains, des lecteurs comme des professionnels du livre. Essayons de voir pourquoi.

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Ray's Day

[Ray’s Day] De l’incitation à la lecture

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Loin de moi l’idée de vouloir dire aux professionnels et aux autres passionnés dans mon genre ce qu’il convient de dire et de faire pour vanter la lecture – la promouvoir, si j’ose dire. Mais à l’occasion du Ray’s Day, je me suis dit qu’il n’y avait pas de plus bel hommage aux livres que de s’interroger un peu sur… eh bien, la célébration de la lecture.

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