Lectures

[A] Titus n’aimait pas Bérénice de Nathalie Azoulai

arton477

 

J’ai longuement hésité sur la façon dont j’allais écrire cette chronique. Parce qu’il y a sans doute plein de bonnes raisons pour apprécier ce livre. Mais d’une certaine façon – et je ne cerne pas bien pourquoi – j’ai l’impression qu’on m’entourloupe.

En fait, ça commence dès le sujet du livre. Le roman débute en ces termes (la quatrième de couverture renchérit) : Bérénice est une femme d’aujourd’hui, elle est la maîtresse de Titus et Titus la quitte. Brisée, bouleversée, elle se met à lire Racine. Et puis des livres sur Racine, tant qu’à faire. Elle veut à tout prix comprendre comment un janséniste, courtisan, homme de lettres, est parvenu à écrire l’amour de cette façon-là. Ce sera son processus de guérison à elle.

Beaucoup de blogueurs et de Babelionautes ont souligné avant moi le grand décalage qui existe entre ce que le livre annonce à son début et ce qu’il offre réellement. Nos Titus et Bérénice modernes n’apparaissent que très peu au cours du roman : trois passages, au début, au milieu et à la fin du roman. Soit 27 pages sur 315. Est-ce vraiment un problème, me demanderez-vous ? Après tout, l’histoire de Racine, c’est un sujet intéressant…  Oui, mais quelque chose gêne aux entournures dans ce choix de mise en place. Fallait-il, pour nous vendre une biographie romancée de Racine, absolument nous la présenter comme actuelle et devant répondre à nos interrogations contemporaines sur l’amour ? La Bérénice moderne créée par Nathalie Azoulai ne serait-elle qu’un prétexte ?

L’exofiction (créer une fiction à partir d’éléments réels) est un procédé utilisé depuis longtemps, et il est très répandu dans le cas des biographies ou des romans historiques. C’est presque, au fond, un passage obligé. Et réécrire des bouts d’histoire du point de vue d’un personnage particulier, ou tout simplement remplir les zones d’ombre de l’histoire, ça peut vraiment donner quelque chose de passionnant. Le livre tient alors par la couleur nouvelle qu’il donne à un sujet mille fois ressassé. Prenons deux exemples un peu plus anciens. J’adore les Vies imaginaires de Marcel Schwob (1896), basé sur des personnages et des mythes existants. J’adore encore plus L’Exemple de Ninon de Lenclos amoureuse de Jean de Tinan (1898) qui découle de l’exacte idée qui devait sous-tendre Titus n’aimait pas Bérénice : le personnage, pour se consoler d’un chagrin d’amour, se met à raconter à sa manière l’histoire d’une amoureuse du XVIIe siècle. Mais il y a une différence singulière entre ces deux titres et Titus n’aimait pas Bérénice : chez eux, des indices permettaient au lecteur de bien comprendre qu’on est dans la fiction. Chez Schwob, le titre de Vies imaginaires comporte en lui-même un avertissement de taille. Quant à Tinan, n’indique-t-il pas explicitement au début du livre que son livre comportera aussi des renseignements apocryphes, pour peu qu’ils rendent bien ?

Je reconnais avoir insuffisamment compulsé les trésors plus ou moins catalogués des Bibliothèques et des Archives, et je ne me suis pas attardé autant que de raison à la critique des textes… […] Quant aux ‘‘erreurs’’ je n’y attache pas la moindre importance… quelques-unes sont soigneusement préméditées […] Qu’on lise ceci comme on lirait un roman.

Jean de Tinan, L’Exemple de Ninon de Lenclos amoureuse

A contrario, dans Titus n’aimait pas Bérénice, j’ai l’impression qu’on veut un peu me faire prendre des vessies pour des lanternes. Alors bien sûr, le Racine que nous découvrons est peut-être le Racine tel que le fantasme notre Bérénice contemporaine – d’où la déconstruction étrangement moderne de la langue sous la plume de Racine ; d’où les considérations un peu étonnantes sur les principes masculins et féminins d’un auteur de l’âge classique. Mais alors, pour que le tout tienne la route, une question se pose : qui est Bérénice ? Quel rapport tisse-t-elle entre la langue épurée de Racine et sa convalescence d’amour ? Chez Tinan, on connaît très peu Vallonges, l’auteur de l’essai sur Ninon de Lenclos, mais il se dessine peu à peu à travers les choix subjectifs (revendiqués) qu’il fait pour parler de la vie de cette femme et de son rapport à l’amour. Dans toute sa biographie racinienne, Nathalie Azoulai préfère utiliser un style un peu sec, ou du moins épuré, qui se veut sans doute une allusion (plus qu’un pastiche) à la langue classique et à ses pudeurs. Je serais tentée de faire le lien avec ce qu’elle dit de Racine lui-même, lorsqu’il décrit en historiographe le règne de Louis XIV : la langue classique qu’il travaille alors est de celle qui aplanit tout. Sauf que voilà : par ce choix, le prétexte d’écriture tombe à l’eau. La Bérénice moderne semble au mieux une excuse trouvée à la va-vite pour justifier toutes les rêveries et toutes les extravagances de la biographie. Sans trop l’assumer tout à fait. Et moi, les gens qui assument pas ou tentent de tromper sur la marchandise, bah j’aime pas trop.

On peut aussi se demander ce qui justifie le choix de Racine plutôt qu’un autre. Après tout, la Bérénice moderne du roman n’est peut-être qu’un prétexte, mais pour que le roman tienne, il faut que ce prétexte tienne un minimum la distance. A mon sens, le hasard des prénoms est un peu trop gros pour que l’on y croie, alors je cherche une autre justification. Dans la présentation de l’ouvrage par les éditions P.O.L, on peut lire :

Quand on parle d’amour en France, Racine arrive toujours dans la conversation, à un moment ou à un autre, surtout quand il est question de chagrin, d’abandon. On ne cite pas Corneille, on cite Racine.

Et j’ai l’amer sentiment que là aussi, on nous balance dès le départ comme une fausse évidence. Racine et pas Corneille, donc. Pourquoi ? Rodrigue et Chimène ne se sont-ils pas assez déchirés dans Le Cid ? La pièce Suréna, comme Titus et Bérénice, ne traite-t-elle pas de dilemme entre amour et politique ? (Parce que j’ai envie de vous dire : moi j’aime bien Suréna). C’est peut-être parce qu’en tant que simple dix-neuviémiste, je ne fréquente pas l’élite de la société, mais quand on parle d’amour, c’est Ronsard, c’est Stendhal, c’est Musset qui, parfois, quand on a de la chance et qu’on n’est pas encore trop bourrés, surgissent dans la conversation. Même que si vous voulez tout savoir, j’ai soigné une peine de cœur avec On ne badine pas avec l’amour.

Alors, bien sûr, Racine fait partie de ces classiques incontestés et incontestables, de ceux qu’on a tous un peu étudiés en classe. J’ai même vu une très belle représentation d’Andromaque à la Comédie française, il y a quelques années. Mais j’aimerais savoir dans quel monde est-il aussi présent, naturel et familier dès lors que l’on parle d’amour ? Nathalie Azoulai botte un peu en touche, en mentionnant l’étonnement voire le rejet des proches devant l’amour subit de Bérénice pour Racine… mais c’est l’espace de quelques lignes et ce n’est pas assez pour estomper l’impression de facticité dans ce lien entre Bérénice et la vie et l’oeuvre de Racine. Mais bientôt, les deux pantins introductifs, Titus et Bérénice, s’estompent. On plonge dans le réel propos du livre : une relecture toute personnelle de l’œuvre et de la vie de Jean Racine.

Au départ, je dois bien avouer que j’ai été fascinée. La rigueur de Port-Royal, les passions et les instincts réprimés qui palpitent sous la raideur apparente sont plutôt bien rendus par l’écriture de Nathalie Azoulai. L’amour du jeune Jean pour la langue, son goût de la traduction m’ont rappelé mes années de latin, voire m’ont donné envie de m’y remettre un peu (bon, je ne le ferai pas, mais vous voyez l’idée : faut quand même le faire, pour me donner envie de retraduire du latin). Mais de temps en temps, je faisais une pause et je me demandais à qui ce livre pouvait bien s’adresser. S’il n’était pas destiné à faire vibrer un petit contingent de privilégiés, qui avaient eu accès à Racine et aux auteurs latins dans le texte. Je ne sais pas trop pourquoi je me suis demandé ça. Peut-être parce qu’avec ces thèmes-là, je me suis souvenue de la prépa où les gens parlaient un peu comme dans le livre. Parfois à coup d’élucubrations brillantes, avec un texte-prétexte, qui disparaît, s’estompe un peu derrière ce qu’on veut bien lui faire dire.

Dans son livre, Nathalie Azoulai fait de Racine le chantre d’une langue nouvelle (pourquoi pas ?), de l’amour (ce qui me semble plus contestable) et comme celui qui a su pénétrer le mystère du cœur féminin. J’aimerais m’arrêter sur ce dernier point, qui me semble le plus étonnant et le plus problématique. Et parce que c’est la clé qui nous est donnée au début du livre :

Elle devine en Racine l’endroit où le masculin s’approche au plus près du féminin, rocher de Gibraltar entre les sexes.

Mais l’auteur s’empresse de préciser que « cela, [Bérénice] ne l’avoue pas » à ses amis : officiellement, bien sûr, elle cherche juste à se consoler. Cette intuition serait-elle trop difficile à concevoir pour son entourage, déjà peu réceptif aux alexandrins ? Heureusement, Bérénice a de la chance : le roman nous apprend qu’elle a raison. Louis XIV en personne ne vient-il pas dire la même chose à Jean Racine, à la fin du livre ?

Le roi s’éloigne, reprend une voix normale.

Si les sexes savaient cela l’un de l’autre, si chacun pouvait se mettre, ne serait-ce qu’une minute, à la place de l’autre, il n’y aurait pas tant de drames et de malheurs. Mais il n’y aurait pas non plus de tragédie et ce serait dommage. Vous contribuerez peut-être à lever le malentendu, enfin, espérons-le…

Le front de Jean se plisse. Il craint la suite.

Vous essayez de rentrer dans le corps d’une femme, et c’est ce qui est admirable, poursuit-le roi.

Le roman développe à l’envi le thème du féminin par l’angle de la pénétration. Le roi fait en effet cette étrange confidence au tragédien dans la même scène :

Que les hommes soient une fois traités comme des femmes, c’est-à-dire…

Le roi hésite, baisse la tête et dit :

… pénétrés. Qu’ils comprennent ce besoin d’être possédée, remplie, ce sentiment de vide et d’abandon qu’une femme doit éprouver au fond de son ventre…

Jean est stupéfait. Il masque son trouble tandis que le roi trace autour de lui des cercles de plus en plus serrés.

… mais à l’inverse, que les femmes une seule fois connaissent ce désir qui pousse pour jaillir, ensemencer, puis qui s’affaisse, disparaît.

Or, ce symbolisme autour du masculin et du féminin me semble sonner bien plus XXe siècle qu’âge classique. J’ai lu des bouts de roman-fleuve des Scudéry, La Princesse de Clèves de Madame de La Fayette, j’ai lu du Scarron, du Racine, du Molière, du Corneille, des bouts des Histoires tragiques de Rosset, j’ai lu des chroniqueurs, comme Tallemand des Réaux, des lettres de Ninon de Lenclos ou de Madame de Sévigné. J’ai beaucoup lu de gens qui parlaient d’amour parce que comme je suis une grande originale, c’est un thème que j’aime bien. Et jamais je n’ai vu l’ombre de telles considérations sur le rapport entre les sexes. De plus, je trouve justement que les façons qu’a l’âge classique de concevoir l’individu, sa psychologie et ses sentiments sont trop intéressantes en tant que telle pour qu’on vienne plaquer notre symbolisme moderne par-dessus. Je suis la première à vouloir dépoussiérer les classiques et montrer leur possible actualité… Mais encore une fois, il fallait mieux faire le lien avec le personnage de Bérénice, plutôt que d’inventer une réflexion genrée chez Racine. En vérité, cette scène est une de celles qui a vraiment fait pencher la balance en défaveur du roman à mes yeux. J’ai eu beaucoup beaucoup de mal à ne pas voir dans cette scène une confirmation bien pratique, placée où il fallait, pour donner raison à l’auteur ou à son personnage. Surtout quand Nathalie Azoulai fait dire ensuite au roi, l’air de rien :

Peut-être un jour une femme fera-t-elle l’inverse [rentrer dans le corps d’un homme], mais celle qui aura cet aplomb n’est pas encore née…

Je me souviens qu’à ce moment-là, j’ai relevé la tête de ma lecture. J’ai réfléchi à ce que l’auteur avait bien voulu nous faire passer. Il n’est pas rare que l’écrivain fasse dire à un personnage, au cœur du roman, des éléments de son projet littéraire. Nous sommes au dernier tiers du livre, l’endroit s’y prête bien. Et en plongeant dans l’intériorité de Racine, en écrivant 230 pages de son point de vue présumé, n’est-ce pas ce que Nathalie Azoulai a essayé de faire : rentrer dans le corps d’un homme ? Tout de même, si c’est bien ça, l’auteur a fait chanter ses louanges (ou celles de son personnage, ce qui est moins pire) par Louis XIV en personne. Est-ce pour cela que le roman a été écrit ? Pour que l’on admire à quel point l’auteur a si bien réussi à rendre le cœur d’un homme, alors qu’elle est une femme ? Quel est le présupposé à une telle revendication ? C’est à ce moment-là que j’ai compris que le postulat à la base du roman, l’hypothèse de lecture apparemment révolutionnaire  de Bérénice/de l’auteur/du livre, me semblait en fait fragile sinon stupide. Lire Racine en se demandant : comment un homme comme lui (soit, janséniste, courtisan, bourgeois) a-t-il su écrire une histoire comme ça (apparemment qui décrit aussi bien le désespoir de l’abandon)cela ne revient-il pas à cloisonner la littérature et à inventer des obstacles là où il n’y en a pas ? Pour tout vous avouer, je salue rarement les auteurs pour avoir su écrire les hommes ou su écrire les femmes. Je les aime en général pour avoir su écrire l’humain tout court. En somme, envisager la rupture amoureuse comme la tragédie racinienne à travers la grille de lecture d’un simple rapport genré, me gêne. A mon sens, c’est lui faire dire ce qu’il n’a pas dit, et il n’y a pas assez d’efforts pour donner à cette lecture subjective un contexte où elle n’apparaîtrait pas bizarroïde : encore une fois, si l’on avait davantage développé le personnage de Bérénice, cette singulière association aurait moins semblé venir de nulle part.

En outre, que l’on me trouve étroite d’esprit ou trop scolaire si l’on veut, mais à mon sens, les héroïnes de Racine sont moins ses personnages féminins que la fatalité et, à un autre niveau, la langue française. Je me souviens de la joie que j’avais de tomber sur un extrait d’une de ses tragédies dès lors qu’il fallait faire du commentaire de texte : le travail du vers, ses rimes, l’ordre parfois singulier des mots, même pour les règles de prosodie classique, débordaient de sens ; et j’avais parfois l’impression de voir le personnage disparaître un peu derrière une poésie si fouillée et si cérébrale. Je crois que les personnages de Racine meurent moins d’amour que d’être condamnés à cet amour. En un mot – ou plutôt en deux vers :

Ce n’est plus une ardeur dans mes veines cachée

C’est Vénus tout entière à sa proie attachée

Phèdre, I, 3.

Nathalie Azoulai cite ces vers comme l’expression du désir brut, mais j’y vois plutôt l’aveu de toute la fatalité qui pèse sur le personnage de Phèdre : le premier vers nie l’idée d’un sentiment qui viendrait d’elle (une ardeur cachée dans ses veines) tandis que le deuxième porte sa passion à un degré nouveau. Référence à la déesse de l’amour, soit à un être qui dépasse l’humain ; forme passive qui dit toute l’impuissance de Phèdre par rapport au sentiment ressenti et métaphore du lien, qui vient renforcer la notion de contrainte, tout dit la passion subie et imposée par un destin implacable. Pour ce qui est du désir brut et de la rage, j’ai l’impression qu’il faut la chercher ailleurs. C’est d’autant plus dommageable à mon sens que de sortir du seul prisme de l’amour et de l’opposition masculin/féminin aurait justifié l’idée d’utiliser Racine pour guérir d’un chagrin d’amour. Le recours à l’idée de fatalité, pas forcément en vogue aujourd’hui, aurait même pu diriger Bérénice vers notre tragédien plutôt que tous les autres et l’aider sur le chemin de sa résilience. Rien ici ne nous dit ce qui, chez Racine, a permis à Bérénice d’avancer. Le roman nous montre sa douleur, au début, et (spoiler !) sa vengeance, non exempte de cruauté, à la fin. Cette conclusion m’a d’ailleurs un peu attristée : j’ai eu l’impression que Racine avait déchaîné en elle violence et ressentiment. Point de passions extériorisées ou d’abandon à la fatalité, mais un simple j’irai cracher sur ta tombe, que je n’ai pas pu mettre en lien avec le cheminement du tragédien.

Alors, sans surprise, je vous dirai que j’ai été déçue par cette lecture. D’autant plus que l’idée aurait pu être génialement menée. D’autant plus que j’ai lu à plusieurs reprises que c’était agréable de découvrir Racine sous cette nouvelle lumière, alors qu’on ne sait rien des libertés prises par l’auteur qui n’a rien daigné nous dire là-dessus. Malgré tout, et vous en serez surpris, je ne déconseille pas forcément la lecture de ce roman, à la condition de prendre des pincettes grandes comme ça. C’est un roman, certes documenté, mais qui relève beaucoup du fantasme et de l’interprétation fantaisiste. Alors si vous voulez découvrir Racine d’un point de vue original, dans une écriture un peu brouillonne parfois (certaines métaphores sont vraiment bizarres) mais plutôt agréables, ne vous privez surtout pas, lancez vous ! Et puis… Le principal intérêt de Titus n’aimait pas Bérénice, c’est de donner envie de relire Racine. On peut critiquer de bien des manières la façon dont l’auteur traite son sujet, mais même moi qui suis une grande râleuse, j’ai senti combien elle aimait Racine et combien elle aimait écrire dessus. Ce goût des mots, du style et du destin miraculeux de ce jeune bourgeois élevé à Port-Royal est palpable dans tout le roman. Alors je remercie Nathalie Azoulai et rejoint toutes les critiques que j’ai pu lire au moins sur ce point : depuis que j’ai lu son roman, je lorgne dangereusement du côté de son Théâtre complet que je n’ai pas ouvert depuis longtemps. Et ça, c’est chouette.

Et puis, d’avoir lu la vie romancée de Racine, je me suis dit que j’étais plutôt faite pour l’amour à la Musset ou à la Stendhal. A tout prendre, si j’en crois Titus n’aimait pas Bérénice, j’ai l’impression qu’on est plus heureux comme ça. Alors je ne m’en plains pas !

Quelques billets intéressants, pour prolonger la lecture :

Parce que je suis loin d’avoir tout dit :

Et ça me fait une lecture pour mon Challenge ABC 2016 et mon Challenge 1% Rentrée littéraire 2015 !

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3 réflexions au sujet de “[A] Titus n’aimait pas Bérénice de Nathalie Azoulai”

  1. Voilà qui est extrêmement fouillé et intéressant ! J’avoue avoir eu la même surprise que toi en découvrant le peu d’importance accordé à la « Bérénice moderne » vendue par la quatrième de couverture, mais je me suis ensuite bien pris au jeu de ce Racine qui est effectivement, cela se sent, radicalement réécrit par l’auteure.
    A bien des égards, comme tu le notes, Nathalie Azoulai prête à Racine une démarche trop moderne pour être crédible. Ca ne m’a pas dérangé – peut-être parce que je n’aime guère Racine et parce que, justement, je ne me suis jamais interrogé sur sa vision de la littérature en dehors de questions purement formelles – mais je te remercie pour ce billet qui m’ouvre d’autres perspectives…

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    1. Je comprends tout à fait. En vérité, Racine n’est pas vraiment mon auteur préféré non plus. Pour tout dire, dans un contexte purement récréatif, je préfère Corneille – j’en ai d’autant plus voulu à l’auteur de le dépeindre comme un vieil aigri jaloux (même s’il était peut-être vraiment comme ça, je n’en sais rien en fait…). Dans tous les cas, j’espère ne pas avoir terni un souvenir de lecture – là n’est pas du tout le but du billet.

      Un grand merci pour ce commentaire encourageant, ça fait chaud au cœur ! 🙂

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